Cela faisait longtemps qu’une exposition n’avait suscité dans la presse autant de commentaires dithyrambiques !
Que cela soit dans la presse écrite ou dans les blogs de tout poil, tous saluent ces jeunes filles drôles, mutines et court vêtues !
Après tout qu’est ce qui identifie Paris, à l’exception de la Tour Eiffel , que ces Parisiennes de Kiraz !

Le Monde 2 les trouve belles, élégantes et raffinées et le magazine Casemate dévolu à la bande dessinée leur consacre pas moins de dix pages !
Avec à la clé deux dessinateurs dans l’air de temps qui avouent avoir été inspirés par Kiraz, Monsieur Z et Arthur de Pins !

La photographe Dominique Issermann a décelé dans ces dessins de Kiraz des instantanés de parisianisme : « il a inventé ce métissage explosif, corps d’Afrique, buste d’Italie, regard de l’Est, cheveux du Nord, esprit de Paris… Puis on a assisté à un phénomène saisissant : les Parisiennes ont commencé à ressembler aux dessins de Kiraz. »

Qu’est ce justifie cet unanimisme ?
Les Parisiennes ont toujours fait partie de notre univers.
Elles ont été crées en 1964 et leur liberté de ton laissait augurer Mai 68.
Il est étonnant qu’à l’occasion du quarantième anniversaire de cet évènement, nul n’a fait référence à ces demoiselles !
Sans doute parce que leurs dessins étaient publiées dans un journal conservateur, Jours de France, propriété de Marcel Dassault, mais les propos prononcés par ces demoiselles aux jambes sans fin n’avaient rien à envier aux discours féministes post soixante huitard !
Car derrière l’apparente futilité de ces Parisiennes, c’est tout un univers qui est dépeint et croqué par Kiraz.

.Celui des jolies filles de la bourgeoisie qui n’ont pas de problème et pas de soucis !
On tombe sous le charme de ces Parisiennes dont la vie semble n’être fait que de futilité – mode, fringues, amants, voitures de luxe-

Si nous sommes absentes du festival de Cannes, tu crois que cela se verra ?

On voit bien que ce sont elles qui mènent la danse et savent diriger les situations.
A un agent de police qui répare la roue de la voiture d’une de ces Parisiennes, cette dernière déclare tout de go «  il y a aussi mon lave vaisselle qui ne marche pas « 

Beaucoup d’illustrateurs ont dessiné avec amour des femmes sublimées.
Lassalvy, Aslan pour le magazine Lui et Vargas pour playboy.

Les Parisiennes de Kiraz sont uniques au point que beaucoup de parisiennes dans la vraie vie se sont mises à leur ressembler !
On les retrouvait par exemple lors des défilés de mode de haute couture, à Chantilly au prix de Diane ou dans les fêtes décalées du groupe Jalons.

Cette exposition a un goût de bel été à Paris, raison de plus pour courir la voir et la revoir au musée Carnavalet jusqu’au dernier jour de l’été précisément !

Martial BEAUVILLE.
Exposition au musée Carnavalet jusqu’au 21 septembre 2008.
29 rue de Sévigné 75004 Paris.
Tél : 01 44 59 58 76