Le mois de la Photo qui s’est déroulé au Mois de novembre à Paris poursuit en fait son odyssée jusqu’à la fin février pour quelques expositions qu’il faille se dépêcher d’aller voir comme les images du magazine VU crée en 1928 et que l’on peut admirer à la Maison Européenne de la Photographie.
Alors que le numérique règne en roi, cette 14 ° édition peut paraître un peu anachronique avec son thème de la page imprimée.
Fi des images d’exposition, ce sont les clichés commandés pour les magazines ou pour les livres qui sont à l’honneur.
Cela aurait fait plaisir à Henri Cartier Bresson pour qui la fonction première de la photographie est d’être imprimée.
S’il y a un photographe qui poursuit son travail dans ce sens en éditant force livres, c’est bien le jeune photographe francovietnamien, Jean Baptiste HUYNH.
Dès la prise de vues ses images sont faites pour figurer dans des ouvrages thématiques sur le Mali, l’Ethiopie, le Japon ou l’Inde où à chacun de ses voyages, il a posé ses appareils pour faire capter l’âme des gens qu’il a connus ou croisé lors de ses périgrénations.
Ses photos exposées à l’école des beaux-arts étaient aussi l’expression d’une démarche duale et ces grands portraits faisaient irrémédiablement penser à Irving Penn même si bien sûr nous connaissons depuis une dizaine d’années le travail personnel de Jean Baptiste.
Les projecteurs du Mois de la Photo vont bientôt s’éteindre et il faut courir voir la photo humaniste au site Richelieu de la Bibliothèque Nationale avec des artistes du bonheur comme Doisneau, Boubat ou Ronis.
Les grands noms de la photographie ou des talents émergents ont figuré dans ce vaste panorama qui a fait tant d’émules à travers le monde.
Joel Meyerowitz, Jean Christophe Béchet, Mai Duong, Michael Von Graffenried ou Catherine Poncin.
Notre photographe préféré reste et demeure toujours le prince de l’élégance disparu trop tôt, Jean Loup Sieff avec une superbe exposition à la galerie Baudoin Lebon et ses images de mode des sixties.
Nostalgie quand tu nous tiens.

Martial Beauville.