Jeudi 1er juillet, aéroport d’Heathrow : un taxi driver m’attend avec une pancarte sur laquelle mon nom est écrit en GROS. Ça y est : j’y suis et j’y reste pour 6 semaines.

On démarre, direction Margate, petite ville côtière dans le Sud-est de l’Angleterre.
Ma mission ? Shooter, shooter et encore shooter pour le compte d’un centre de formation à l’anglais dont l’objectif est de renouveler le site internet et les brochures de tous les programmes. Je suis un peu inquiète car mon anglais est très médiocre ; de plus, je ressemble à Robocop avec mon attelle camouflage au genou et je sais aussi que dans les jours à venir mon ventre va grossir.
Rien de grave, tout va bien se passer. Le lendemain, après un entretien avec le responsable de l’établissement qui m’explique le genre d’images qu’il recherche afin de redynamiser la présentation du MLC (Margate Language Center), je comprends que mon séjour va être intense mais tellement enrichissant.

En sortant de son bureau, je fais une petite prière pour que mon genou tienne le coup sur la longueur. En tout cas, l’accueil est parfait, le staff adorable et voilà que je fais déjà partie de l’équipe. D’ailleurs, j’ai même droit aux boissons gratuites au bar de l’école.
La première semaine est assez tranquille car je commence par prendre des cours d’anglais tous les matins. Les après-midi, j’accompagne les élèves (des adultes) dans leurs différentes activités, boîtier en main évidemment.
À partir de la semaine 2, tout s’enchaîne ; je vais faire des prises de vue à Juniors Summer, le programme pour enfants. Une réplique de Poudlard, l’école d’Harry Potter, où les jeunes dorment à l’école (un peu comme en colonie).

Puis voilà que l’on m’envoie photographier les programmes Group 5 et ILH où les élèves (adultes ou ados) habitent directement chez leurs professeurs. Tous ces programmes ont pour point commun de proposer des cours le matin et des activités le reste de la journée. Seuls l’hébergement et le nombre d’élèves diffèrent. Je m’invite également chez certaines familles d’accueil ou bien je me faufile au fond des salles de classes.
Au milieu de tout ça, je me dois de faire des photos à caractère touristique puisque les étudiants viennent aussi pour visiter l’Angleterre. Un jour, je vais à Londres ; un autre à Cambridge, Canterburry, ou Dover (Douvres). Je vais aussi dans des villes plus petites ou moins connues comme Deal, Sandwich, Ramsgate, Kinsgate, Whistable et j’en passe. Heureusement, j’ai un chauffeur personnel qui me guide et me fait faire le tour de la côte :Louisa bay, Joss Bay, Stone Bay, Viking Bay et autres Bays.
Bref, je visite, je rencontre énormément de monde et, le moins que je puisse dire, c’est que les Anglais — du moins ceux que j’ai rencontrés — sont accueillants, serviables et très ouverts. Je jette également mes préjugés à la poubelle concernant leur alimentation : ils mangent bien mieux que je ne le pensais. Je n’ai pas vu une seule gelée circuler devant mes yeux (je pense que ceci est le genre de repas de la Reine Elisabeth).

Évidemment, il y a bien le fameux fish’n chips très gras et pas très bon, que l’on retrouve à chaque coin de rue, mais qui peux m’empêcher de manger de la salade ?

La fin de mon séjour approche et je suis épuisée par tous ces déplacements. Et puis, il faut éditer les photos, et ça aussi, ça prend du temps. Je profite quand même de mes derniers jours pour retourner à Londres avec juste mon compact. Je pars de Greenwich par la Tamise (Times river). Cette fois, je traîne à Camden Town, Chinatown, je retourne voir le Tower Bridge ou la relève de la garde de Buckingham.
Dimanche 15 août, c’est l’heure de repartir, un taxi me ramène à Heathrow. Cette fois-ci, les deux heures de trajet sont plus faciles : je ne parle plus en langue des signes mais j’utilise l’anglais et c’est un petit déchirement de quitter cette région qui m’a tant appris…

Nadège GARNIER