Non pas à de sévères critiques mais à de belles éloges. Sarcelles s’est exposée… en près de 200 photos pour clore le 50ème anniversaire de la construction des grands ensembles.
Sur de fausses façades de quatre immeubles reconstituant un bloc type de Sarcelles : ses arbres, ses bancs, ses plaques de rues, ses éclairages, sa fontaine, les photos exposées représentaient chacune une « fenêtre » sur la vie sarcelloise.

Cette très belle exposition a été réalisée à l’initiative de Nabil Koskossi, responsable des festivités autour du cinquantenaire des Grands ensembles de Sarcelles. « Elle est le fruit de rencontres, nous avoue-t-il, avec le Centre Social, la Maison du Patrimoine, Thierry Ozil, photographe, Martial Beauville, président du club des Belles Images et tous les photographes qui le composent. Je voulais faire une véritable exposition sociale, regroupant les acteurs Sarcellois » nous confie-t-il enfin.

Les architectes Jacques Henri Labourdette et Roger Boileau ont conçu ce nouvel espace de vie entre 1955 et 1970. Les opposants aux grands ensembles ont, de tout temps, essayé de faire de Sarcelles le symbole du mal-être jusqu’à créer un nouveau nom de maladie « la sarcellite » dans les années 60 : « maladie du gigantisme et du désenchantement issue de la construction des grands ensembles ».
Les photos exposées de Jacques Windenberger nous donnent un aperçu de cette période. A la fois graphiques, artistiques et historiques, ses images nous offrent un regard sur la modernité telle qu’elle se concevait.

50 ans de grands ensembles sur la ville, mais aussi et surtout 50 ans de rires, d’espoirs, de Vie. Sarcelles est et a été et une ville jeune : en témoignent les nombreuses photos d’enfants. La vie associative et culturelle y a toujours été importante, la participation de l’association « Ensemble » et les nombreux clichés du Club des Belles Images de Sarcelles en sont les témoins. Pour illustrer également cette dynamique, les collégiens d’Evariste Galois ont exposés une vingtaine de photos.

Sarcelles c’est aussi la réussite de la mixité ethnique. 50 années de vie commune entre rescapés des douleurs du monde. Chaque sourire que l’on a pu admirer sur les photos de Thierry Ozil ou sur la palette colorée des photographes du Club des Belles Images nous offre tour à tour un peu de joie et beaucoup d’espoir.
Une démonstration, s’il en fallait une, que les Sarcellois aiment leur ville et que celle-ci est composée de gens qui modestement oeuvrent à sa bonne image…

Myriam DUQUENNE

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