Les hasards du calendrier font que deux grandes manifestations photo ont lieu en même temps : PARIS PHOTO et Le Festival de la Photo Animalière et de Nature de Montier en Der.
A priori tout oppose ces deux manifestations.
Le Carrousel du Louvre, lieu marchand prestigieux du plus important musée français.
Montier en Der, gros bourg agricole de Champagne Ardennes, à près de 300 km au Sud Est de Paris où les expositions sont présentées dans des écoles et des gymnases.
L’une organisée par Reed Expositions France une société spécialisée dans l’organisation des salons tels que la FIAC, le Salon du Livre, l’autre par une poignée de bénévoles amoureux de la photo de nature.
Les sponsors : pour l’un BMW qui présente son dernier modèle de voiture sous les sunlights à l’entrée du salon, pour l’autre des locaux tel que le Conseil Général, des magazines tel que Chasseur d’Images ou Terre Sauvage.
A l’intérieur, complétant les expositions de photographies, des éditeurs et des revues d’art d’un côté, des associations orientées nature de l’autre.
Le public : des collectionneurs invités souvent cravatés, des étudiants et des artistes habillés de noir à Paris, une population locale et des naturalistes en veste polaire et chaussure de marche à Montier en Der.
42 000 visiteurs en 4 jours pour PARIS PHOTO, 28 850 en 3 jours à Montier en Der, ce n’est pas rien. La photo serait-elle devenue populaire ?
Le but de la manifestation : à Paris la centaine de galeries spécialisées sont là pour vendre des photos, à Montier en Der, même si quelques photographes affichent les prix de leurs tirages, l’objectif des organisateurs est la promotion de la photo de nature.
Ecart considérable des prix : de 1500 à 100 000 € pour l’un de 40 à 600 € pour l’autre.
Malgré toutes ces différences, l’amateur de photos sera comblé en parcourant ces deux manifestations.
A Paris Photo, il est ébloui par des vintages inaccessibles du XIX° siècle, les classiques du XX° siècle et souvent dubitatif devant les grands formats contemporains.
A Montier en Der il est tout aussi ébloui par la qualité technique et la beauté des photos de nature, instantané saisissant d’une attitude d’un animal sauvage ou lumière divine d’un paysage.
En conclusion, « vive la vie et donc la photo » comme aime à l’écrire Michel Pontet.

CLAUDE.CHANSARD