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  article 5 - ARLES, TRENTE SEPTIEME EDITION
 
 
 
 
 
 

            

article 5 - ARLES, TRENTE SEPTIEME EDITION
   

En 2002, lorsque François Hébel reprit la direction du festival, moribond, il présenta 27 expositions. Pour cette édition, les affiches à la carotte stylisée annoncent 50 expositions, mais c’est en fait 67 auteurs qui sont exposés.
C’est dire le chemin parcouru et la montée en puissance des rencontres avec cette équipe !
Mais la qualité suit-elle la quantité ?
Sans problème ! Après deux années marquées par la patte anglaise de Martin Parr, c’est Raymond Depardon, auteur boulimique en publication de tout genre, qui a fait le choix de 37 expositions sur 67.


Globe-trotter aux origines paysannes, depuis plus de quarante ans il parcourt le monde appareil ou caméra au poing avec un attachement particulier pour l’Afrique. Il inventa le photo-reportage à la française en créant l’agence Gamma. Il tourna une dizaine de documentaires qui resteront comme les plus attachants du cinéma français. Il inventa aussi la photo commentée avec sa série culte sur New York avec une photo par jour publiée par Libération en août 1981. Aujourd’hui, membre de l’agence Magnum, il mène simultanément travaux personnels, comme un documentaire en trois parties sur le monde paysan en train de disparaître « Profils paysans » et commandes comme cet inventaire de la France, travail sur cinq ans commandé par le ministère de la culture. Cette réussite crée beaucoup de jalousies qui alimentent des rumeurs.
Malgré cette activité débordante, il donne l’impression d’être toujours disponible. Avec l’âge, il émane de plus en plus de son personnage une sérénité paysanne, le contraire du baroudeur stressé.
Ses choix sont autour de trois thèmes :
Influences
Compagnons de routes
Des photographes du politique et de la société.

Influences américaines, à travers les photographes classiques du reportage américain. C’est l’exposition historique de cette année avec des trésors puisés dans les collections des musées français : Robert Frank, Walker Evans, Edward Weston, Paul Strand, William Eggleston, Cornell Capa, frère de Robert Capa cofondateur de l’agence Magnum, qui fait l’objet d’un exposition particulière sur la couverture de la campagne électorale de J.F. Kennedy en 1960.
L’événement ainsi créé amena la visite de l’ambassadeur des USA en France, qui ruisselait de transpiration dans la seule exposition climatisée des Rencontres.

Ses compagnons de route ont pour nom Guy Le Querrec, Gilles Caron, Don Mc Cullin, David Burnett, Claudine Doury, tous des « grands » du reportage. Et le roi des paparazzi : Daniel Angeli qui débuta avec Raymond Depardon à l’agence Delmas dans les années 1960. C’est l’exposition grand public par excellence, devant laquelle les esthètes feront la moue. Il a photographié les gens célèbres avant l’époque people. On est scotché par ses commentaires de titi parisien qui accompagnent la projection des ses photos les plus célèbres sur la Callas ou Johnny.



Parmi les photographes du politique et de la société, on retiendra la découverte de cette édition : David Goldblatt. Photographe Sud Africain de 76 ans, il a photographié l’apartheid pendant près de 40 ans et continue aujourd’hui d’explorer la société de son pays. On découvre un inventaire historique en 200 photos et huit séries. Depuis les premières photos en noir et blanc dans les mines jusqu’aux images de rue du Johannesburg d’aujourd’hui.



A noter également l’exposition de Lise Sarfati, photographe de Magnum, célèbre pour ses intérieurs russes pris au moment de la fin du régime communiste. Sa série sur les adolescents américains d’aujourd’hui, pris dans leur milieu familial, rencontre un succès important à l’étranger.
Jean Christophe Béchet, connu des amateurs comme rédacteur du magazine Réponses Photo, avait une exposition projetée de ses photos citadines : Tokyo, Paris, New York, Orlando, etc. Il a l’obsession de rendre par la photo les impressions que nous percevons en visiteur des villes. « Le citadin s’inscrit en permanence dans les espaces architecturaux qui le dominent, le façonnent ».  « Comment raconter une ville, ses murs, ses tonalités, ses nuits, ses aubes ? » « Comment raconter des trajectoires urbaines parallèles rencontrées à 6 H du matin ? »

Le bilan après la première semaine professionnelle est en hausse pour les fréquentations : 2000 professionnels et 550 journalistes ont participé à la semaine d’ouverture. Les soirées au théâtre antique ont fait le plein avec 2000 spectateurs chaque soir. Même si certains partirent avant la fin, lassés de la projection beaucoup trop longue de Guy Le Querrec.
Les rencontres sont un acteur économique et social important d’Arles (51600 habitants avec l’agglomération) :
180 arlésiens employés. Pour la première fois l’accueil et la surveillance des salles d’expositions est fait par d’ex chômeurs locaux de longue durée. Des femmes surtout, qui prennent leur tâche très au sérieux, qui lient facilement la conversation. L’accueil est plus humain qu’avec les étudiants à l’air absent qui nous regardaient sans nous voir.
Un travail pédagogique est aussi fait en local. Durant deux jours 210 enseignants ont participés à un séminaire sur la photographie. A la rentré, 6000 (210 classes) collégiens et lycéens assisteront à des projections, rencontreront des photographes et visiteront les expositions.

Les expositions sont visibles jusqu’au 17 Septembre.

Claude Chansard

 

 

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