Il y a deux ans lors de la foire Paris Photo nous avions découvert un photographe hollandais, Erwin OLAF.

Depuis, nous avons voulu en savoir plus sur ce photographe batave mais en France aucune galerie, aucun magazine n’a exposé ou publié son travail.
Nous connaissions l’existence d’un livre mais impossible de mettre la main dessus.

Il a fallu fouiner du côté de Los Angeles, à la galerie M + B précisément pour connaître son actualité.
Cette galerie californienne a présenté jusqu’au 20 octobre 2007 un travail qui s’intitule GRIEF terme d’une trilogie photographique après RAIN et HOPE.

On pourrait traduire GRIEF par chagrin ou douleur et c’est ce que traduisent ces photographies d’Erwin OLAF.

Bien qu’enfant en 1963 lors de l’assassinat de John Kennedy, il a été marqué par cette époque des années 1960.
Tout dans ces images de cette série GRIEF reflète les sixties.
Le décor, les coiffures, les vêtements tout fait référence à ces années bénies.

Le sont elles vraiment puisque ces jolies femmes qu’il photographie et met en scène semblent naviguer entre ennui et indécision.
Elles sont invariablement seules à attendre on ne sait quoi surprises par un monde qui change et qui va trop vite sans doute.

En toile de fond, on perçoit le bouleversement social qu’ont été ces années 1960 avec le début de la mondialisation, l’éveil du féminisme, la guerre du Vietnam et la libération des mœurs.
Tout cela n’est bien sûr pas perceptible sur ces photographies mais ces femmes américaines de la classe moyenne semblent déroutées par la fin d’un monde.

Erwin OLAF continue toujours à exposer à travers la planète mais toujours pas à Paris.
Cependant, à la mi-novembre lors de la foire de Paris Photo, nous aurons sans doute le plaisir d’en connaître plus sur son travail grâce à cette galerie M + B.


Martial BEAUVILLE.