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Doyen des Belles Images à près de 78 ans – la photo ça conserve ! –
Edouard à un âge canonique n’a pas hésité à acheté un..Nikon !
Un D 300 numérique comme quoi il n’y a pas d’âge pour la passion photographique !
Nous étions intrigués par son intérêt pour l’Inde et les…jolies indiennes..
Voici son histoire…
Je vais sur mes 78 ans, je me porte bien, merci beaucoup!
Votre doyen saint de corps et d'esprit, vous souhaite une bonne et heureuse année, photographique et familiale!
Je dois avouer que j'ai mal commence ma vie en me fourvoyant dans l'armée du Sud-Viet-Nam d'obédience américaine vers la fin des années 60.
De l’intérieur, je me suis vite rendu compte que j'étais contre tout, mais d'une façon passive !
Soit 11 années de ma jeunesse perdues à guetter l'occasion de me tailler.
J'ai été dans l'artillerie mais il y avait encore la paix, puis la guerre venue
je me suis fait instructeur de topographie (c'est pourquoi je me perds comme personne sur les routes françaises et avec le GPS je me suis retrouve a contresens sur une entrée d'autoroute)
et enfin j'ai été attache à un service de presse civil, jusqu'au jour ou j'ai faussé compagnie à l'armée sud-vietnamienne en dec.68.
Au total je peux dire qu'au Viêt-Nam, je n'ai jamais causé aucun préjudice a un vietnamien
communiste ou non, ni a personne, (et encore moins tirer dessus) et par effet mécanique, je n'ai pris aucun risque.
Heureusement, car indemne, j’ai pu me refaire une vie en France que je connaissais déjà.
Une éclaircie cependant : pendant mes dernières années au Viêt-Nam, j’ai fait la chronique du "Saigon by night" dans trois quotidiens, un en français et 2 autres en anglais. Je pouvais me nourrir à de très bonnes tables et m'amuser et mettre du beurre dans les epinards. !
Ma rencontre avec l'Inde?
Enfant, l’Inde est venue a moi a Saigon au début des années 40 sous forme de voisins.
Il y avait une très forte colonie indienne à Saigon du temps de l'Indochine française: bengalis dans le gardiennage; et de "Pondi": policiers, militaires, douaniers, profs ; banquiers usuriers (des Chetty). Et l'anglo-indienne
incarnée par Ava Gardner dans la "Croisée des destins" fait partie de ma mythologie…
Plus tard, j'ai trouvé que la "franco" vaut bien "l'anglo".
Quand je travaillais il y a déjà 20 ans, je me promenais entre midi et 14 h avec un Canon.
A la retraite , j'ai très peu de temps disponible à cause de mon fils handicapé, et pour les photos, je vais "chasser" au marché de Garges ( un résume des 5 continents), au théâtre près de chez moi, ou dans les fêtes indiennes. Depuis un peu plus d'un an que je suis au numérique, je suis ravi de pouvoir faire des portraits d'indiennes pour leur beauté, l'éclat des saris, et leur gentillesse.
La danse indienne valorise entre autres le visage et le regard, ce qui me permet de faire des "portraits en action".
C'est mon coeur de métier et mon métier de coeur.
Souvent, leur conversation est un mélange de franchise, de finesse et d'une assurance discrète et certaine.
Et elles AIMENT être photographiées.
Pour toutes ces raisons, je leur dis affectueusement, merci!
Edouard NGUYEN
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